Je vais vous parler aujourd’hui de mon voisin (nos maisons sont mitoyennes) Louis Marie Julien Viaud que vous reconnaitrez quand je vous dirai qu’il se faisait appeler Pierre Loti (Pêcheur d’Islande et Ramuntcho sont ses romans les plus célèbres parmi 43 oeuvres publiées de 1879 à 1930).
Né à Rochefort en 1850 il embrassera la carrière d’officier de marine, et voyagera beaucoup. Il en ramènera un goût prononcé pour l’exotisme et de nombreux objets. Voilà la description qu’en fait le maître d’hôtel de Clémenceau à qui il rendait visite :
« Un petit homme noir et blanc en pelisse et casquette d’automobiliste (…) ôta son dolman et découvrit une vareuse très collante constellée de décorations (…) J’imaginais un marin de haut bord et non ce petit homme fardé, poudré, frisé, les lèvres peintes et les oreilles trouées d’anneaux d’or, au parfum violent de Patchouli, benjoin et poudre de riz. Les paupières étaient passées au khôl (…) ce vieux monsieur déguisé en cocotte (…) au sourire ambigu. En dépit de son déguisement, il émanait de lui, à part le vétiver, un charme indéfinissable. »
Son excentricité et sa préciosité en font l’enfant terrible chéri de Rochefort. Il y a laissé une maison musée qui fait le bonheur des touristes.
Académicien Il était Grand-Croix de la Légion d’honneur, et fut un temps vice-roi de l’Île des Faisans.
Sa maison est un raccourci des goût orientalistes de Pierre Loti. Elle est devenu musée et classée monument historique. Elle est en cours de restauration mais le musée Hèbre en offre une exposition en 3D.