Mon premier mois de janvier à Rochefort.
L’établissement thermal est fermé jusqu’en février. Sans curiste, pas d’hébergement et pas de tourisme (cela représente 325 000 nuitées, sans compter les conjoints). Du coup les restaurants en profitent pour se reposer après les fêtes de fin d’année, les ostréiculteurs en font autant, certains commerçants aussi. La corderie royale et les musées sont fermés. A part le théâtre et la médiathèque pas d’animation culturelle ! C’est comme une hibernation. On attend le réveil.
Dès février, on va se préparer pour le printemps, les promenades du bord de Charente, les sorties en mer vers l’ile d’Aix et Fort Boyard, la traversée à pied jusqu’à l’ile Madame.
En attendant les signes avant-coureurs du renouveau, une grosse drague* est en train de désenvaser (néologisme ?) la sortie du bassin de radoub où L’Hermione attend sagement le 30 janvier pour s’envoiler (sic) vers La Rochelle et faire route vers la méditerranée.
Tristesse des promeneurs habitués à rendre visite à la grande dame à la silhouette tutélaire, qui vont être orphelins pendant six mois, mais fierté partagée devant l’exploit peu banal de cette vieille dame qui reprend la mer après une traversée mémorable de l’Atlantique.
* je vous parlerai du génie inventif des ingénieurs et de la solution pour désenvaser les rivières et estuaires.