Jonchée et crapaudine

Après le dernier billet sur les thermes et son ambiance santé, un petit billet consacré à des spécialités de la région. Toutes les régions ont leurs spécialités gastronomiques, plus ou moines entretenues et la Charente maritime ne déroge pas à la règle. Aujourd’hui je vous présente deux spécialités au nom étrange la jonchée et la crapaudine, la seconde facile à trouver sur l’étal du marché de Rochefort.

« La Jonchée est une spécialité de Saintonge, au nord de la Charente Maritime et au sud des Deux-Sèvres.

C’est un fromage très frais fabriqué à partir de lait de vache, chèvre ou brebis selon les régions, qui doit être consommé très rapidement après sa fabrication, au risque de devenir rapidement amer. Il s’agit d’un simple lait caillé et égoutté à travers une petite natte de jonc, d’où son nom. Cette natte est roulée autour du fromage et elle est attachée au deux extrémités.
La Jonchée est souvent consommée en dessert, sucrée avec une goutte d’eau de fleur d’oranger, d’eau de laurier ou bien de café.
Il ne reste plus qu’une poignée de petits producteurs de ce fromage traditionnel qui le vendent sur les marchés locaux. Ce fromage existerait depuis le Moyen-Âge où il constituait un met de choix. »

 

La betterave crapaudine, la plus ancienne des betteraves

Si vous aimez la betterave rouge, vous serez séduits par la crapaudine, en particulier en raison de sa souplesse, résultat de sa cuisson au four (3 heures).

Datant du XVIIème siècle, elle a longtemps été oubliée car sa peau ne donnait pas envie de la déguster. Aujourd’hui de grands chefs l’ont remise à la carte de leur restaurant, la betterave crapaudine est à la mode.

On la trouve sur l’étal du marché et je vous confirme que sous la peau craquelée par la cuisson, c’est un plat d’une grande finesse. Découpée en petits cubes et préparée en salade avec ail, persil et huile d’olive,…

Bon appétit.

Notre prochain billet sera plus aérien.

Que d’eau, que d’eau !

A l’heure où l’on s’interroge sur l’approvisionnement en eau au niveau planétaire et sur son accès sur le plan économique, social et même militaire, vivre à Rochefort fait voir le problème singulièrement. L’environnement ici c’est la rivière, la mer, les marais et les bassins. L’eau est partout, jusqu’aux risques de submersion.
J’ai réfléchi à cette situation en faisant une cure aux thermes de Rochefort. Ca grouille six jours sur sept, de 6h du matin à 16h30 avec une organisation quasi militaire gérée par une centaine de salariés.

Un chiffres d’affaires de 10 millions d’euros pour 18 000 curistes, c’est dire l’importance économique du thermalisme. D’autant qu’un curiste (souvent accompagné d’un conjoint) ça consomme : hébergement, nourriture, tourisme. On imagine bien les retombées économiques pour la ville.

Ce que j’ai préféré : les bains bouillonnants

Entre vents et marées

Rochefort occupe une position très particulière. Lovée dans la boucle ultime de la Charente, la ville est cernée par le fleuve. Déboussolant au début ! Où que vous vous tourniez, il y a la Charente. J’ai mis un peu de temps à comprendre et quand j’essaie d’expliquer à des visiteurs comment aller à la mer avec un bateau, je vois des sourcils qui se froncent. C’est pourquoi je vous ai mis une carte. Partant du port au nord-est de la ville, l’accès à la mer se fait en contournant la cité.

carte rochefort carte-localisation-port-rochefort

Si vous rajoutez les horaires des marées et subséquemment les horaires d’ouverture des écluses qui ferment les bassins nautiques, vous imaginez qu’une sortie en mer n’est pas une simple affaire. Ayant navigué en méditerranée j’en apprécie toute la complexité.  Par chance nous n’avons pas de mascaret (voir la vidéo) *

Mais il n’est pas dit qu’au printemps je ne tenterai pas ma chance, ne serait-ce que pour faire le tour de Fort Boyard et envoyer à mes amis médusés de merveilleux clichés du médiatique bastion.

  • un prof reste toujours un prof !